Accessibilité : au-delà des normes, cherchons l'humain

Un anniversaire qui pousse à l'introspection

20 ans, c’est l’âge des bilans ! L’occasion de regarder en face ce qui a été accompli — et ce qui reste à faire — pour que toute personne en situation de handicap accède à nos locaux et nos services sereinement.

Cet exercice, nous l’avons réalisé avec David Polteau, responsable Qualité, hygiène, sécurité et environnement à la MAIF : La totalité de nos délégations MAIF sont en conformité avec la loi, et nous en sommes très fiers, mais nous cherchons à aller plus loin. Car être 100 % conformes ne suffit pas toujours à être totalement accessibles à tous , précise-t-il.

L’accessibilité, un confort pour tous

Nous aménageons nos bureaux et nos agences MAIF pour que chacun y évolue le plus librement possible, quel que soit son handicap (moteur, visuel, auditif, mental). Et pour continuer à progresser, nous les faisons évaluer par des organismes spécialisés. L’accessibilité est un engagement de long terme, un travail d’amélioration continue. Nous avançons avec humilité, conscients que chaque pas compte , souligne encore David Polteau.

D’autant plus que le handicap ne concerne pas seulement une minorité. Il touche jusqu'à 18,2 millions de Français¹. Il peut même concerner chacun d’entre nous, à un moment ou un autre. Un bras dans le plâtre, une poussette, des bagages encombrants… dans ces moments, les aménagements pensés pour les personnes à mobilité réduite rendent service à chacun.

L’accessibilité commence à l’intérieur

L’accessibilité, c’est aussi une affaire de culture d’entreprise. En 2024, MAIF affichait un taux d’emploi de 7,84 % de personnes en situation de handicap, lorsque la loi en demande 6 %². Un chiffre qui reflète bien l’engagement de notre Mission handicap, active depuis 2004, et la confiance de nos salariés à déclarer leur situation de handicap sans craindre d’être stigmatisés.  Notre direction des richesses humaines travaille beaucoup sur l’inclusion, c’est une composante de notre culture d’entreprise. La mutuelle est un commun qui ne doit laisser personne en dehors , atteste Goulven Baron, lead designer à la MAIF. Lui-même est pleinement engagé dans cette mission qu’il décline sur nos interfaces numériques.

Aménagements de poste, accompagnement individualisé, sensibilisation de toutes les équipes : tout est mis en œuvre pour que chacun puisse exprimer son potentiel. « L’humain est au cœur de nos préoccupations. Nos actions en faveur de la diversité et de l’inclusion visent à valoriser chaque personne dans sa singularité. Cette démarche, au-delà de nos valeurs profondes, est aussi un puissant levier de performance, qui renforce l’intelligence collective au service de tous nos sociétaires. », confirme Wonjé Bytha, responsable du pôle Inclusion et communication de notre direction des richesses humaines MAIF.

Le numérique, terrain d'inclusion

Aujourd’hui, l’essentiel des démarches se fait en ligne. Entre janvier et juin 2025, notre site maif.fr a déjà accueilli 19 millions de visites, et notre application mobile 520 000 utilisateurs. Comme tous les services numériques en France, nous mesurons leur accessibilité à la lumière de 106 critères rassemblés dans le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (le RGAA).

 L’accessibilité est un droit fondamental. Même si vous n’avez qu’un seul utilisateur aveugle, il a le droit d’accéder à vos services. Et au-delà de l’obligation, c’est une formidable opportunité de faire mieux, pour tout le monde , insiste Aurélien Levy, directeur général de Temesis, l’expert en accessibilité qui accompagne nos équipes digitales depuis six ans.

UX designer et référente en accessibilité numérique au sein de notre Digital Factory, Tamara Sredojevic, va plus loin : Il nous faut garder en tête qu’au-delà d’un niveau de conformité il y a des vécus et des besoins qu’on n’imagine pas, d’où la nécessité de faire des tests avec des personnes concernées. Prenez les lecteurs d’écran, on pense qu’ils ne concernent que les personnes aveugles ou malvoyantes alors qu’ils avèrent très utiles à d’autres publics, comme des personnes dyslexiques, par exemple.

Cohérence éthique et progrès collectif

Évalué en 2024, notre site maif.fr validait ainsi 60,8 % des critères du RGAA. Achevée il y a quelques semaines, la déclaration d’accessibilité de notre appli MAIF frôle, elle, les 80% !  Pour atteindre ces bons résultats, notre mutuelle a structuré sa démarche : gouvernance dédiée, référents identifiés, guides internes et ressources partagées… Devenu pilote de projet RGAA et RGESN (le référentiel général d’écoconception de services numériques), Cédric Guyomard y a gagné en compétences : Se rendre accessible a un coût, mais c’est un investissement qui nous fait progresser et qui responsabilise chaque membre de nos équipes , estime-t-il. 

Ces six dernières années, le sujet de l’accessibilité est peu à peu sorti du cadre technique et règlementaire où on le cantonnait. Et ça change tout. De quoi nourrir l’optimisme d’Aurélien Levy : Il y a eu une vraie prise de conscience ces dernières années dans les entreprises comme la MAIF qui ont une forte culture de valeurs humaines. Et cela crée aussi une dynamique vertueuse car en exigeant l’accessibilité de leurs prestataires, ces grandes structures encouragent tout leur écosystème à monter en compétence.  

Une opportunité de faire mieux, ensemble et pour tout le monde. On y croit, et on y travaille.